Jeunes Médecins présente son programme socle pour les élections aux Unions Régionales des Professions de Santé. Vous pouvez le consulter dans son intégralité. En résumé, il est composé de dix-huit propositions réparties en quatre chapitres.

D’abord, l’affirmation de valeurs médicales fortes ! « La liberté d’installation est aussi fondamentale que la liberté d’entreprendre », rappelle en préambule Jeunes Médecins Nouvelle Aquitaine, qui estime par ailleurs que le conventionnement sélectif est une mauvaise solution. Arguments à l’appui. « En identifiant des zones décrétées comme « sur-dotées » en médecins, le conventionnement sélectif constituerait un nouveau numerus clausus. Vu les délais d’attente pour l’obtention d’un rendez-vous médical en France, il est évident que ces zones « sur-dotées » en médecins n’existent pas. Contrairement à d’autres structures, Jeunes Médecins ne fera preuve d’aucune ambiguïté sur le sujet de la liberté d’installation ».

Le développement du compagnonnage

Et fait œuvre de propositions. Dont la première : le compagnonnage qui ne se limite pas à la la formation initiale mais doit également intégrer les premières années d’installation. Ainsi, « chaque interne et post-interne doit pouvoir réaliser au moins un semestre en milieu libéral dans le cadre de sa formation, et tout médecin récemment installé doit pouvoir interagir régulièrement avec un ou plusieurs médecins libéraux bienveillants de sa spécialité ».

Des moyens à la hauteur des enjeux : majoration COV

Jeunes Médecins défend le maintien de l’accès aux soins en demandant la création urgente d’une lettre-clé COV. « Cette lettre-clé bénéficierait à l’ensemble des médecins libéraux, en s’ajoutant à n’importe quel acte cotable pour compenser les surcoûts induits par la COVID. En effet, les durées des examens ont été considérablement allongées par les procédures de désinfection et de ventilation. Contrairement à d’autres professions, les médecins libéraux n’ont pas pu répercuter ces coûts ni ceux des consommables supplémentaires nécessaires pour leurs équipes et pour eux-mêmes », analyse le syndicat.

Faire valoir nos droits : simplifier les démarches

Parce que les démarches administratives sont particulièrement lourdes et complexes pour que les médecins libéraux puissent faire valoir leurs droits, Jeunes Médecins veut simplifier les démarches pour les congés maladie, maternité, paternité et parental, accélérer le paiement effectif des indemnités afférentes et faire évoluer le statut de remplaçant pour permettre un passage de relais progressif et prolongé entre médecin titulaire et médecin remplaçant pour ces situations si particulières. Comment ? Notamment en créant un « guichet unique regroupant l’ensemble des démarches avec un portail numérique permettant le suivi de son dossier ».
Quant au mécanisme des aides à l’installation, Jeunes Médecins relève que si les médecins libéraux peuvent bénéficier de différents types d’aides, (de l’Etat, conventionnelles par l’Assurance-Maladie et de collectivités territoriales), ces dispositifs sont souvent très restrictifs dans leurs modalités d’accès : médecins généralistes, primo-installés ou jeunes diplômés, exerçant en groupe, avec des critères de zonage géographique, sous condition d’engagement de secteur tarifaire... Logiquement, le syndicat propose « d’améliorer la lisibilité des aides existantes » ainsi que l’élargissement des « enveloppes allouées et les critères pour bénéficier de ces aides tout en considérant la demande de soin ». Dans le même ordre d’idée, Jeunes Médecins milite pour le soutien des « initiatives de créations de centres libéraux de consultations avancées dans le cadre de coopérations entre métropoles et territoires ».

Evaluation et maîtrise de la révolution numérique

« La révolution numérique a impacté l’ensemble de la société, positivement comme négativement, sous l’impulsion de grands acteurs, notamment dans le référencement, l’évaluation des acteurs de santé, la prise de rendez-vous ou la tenue des dossiers de nos patients. En tant que médecins, nous devons nous réimpliquer dans la maîtrise de nos outils de travail, y compris numériques. Cela passe par l’évaluation par nous-mêmes des outils qui nous sont actuellement proposés. Cette reprise en main passe aussi par la co-création de nouveaux outils », estime Jeunes Médecins. Qui, parmi les différents leviers sur lesquels agir, propose notamment la création de « formations sur les thématiques de Big datas, d’Entrepôt de Données de Santé, d’Intelligence Artificielle, de RGPD et sur les nouveaux outils digitaux pour que chaque médecin puisse juge de manière éclairée de l’usage qu’il en fait ».


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