Jeunes Médecins présente son programme socle pour les élections aux Unions Régionales des Professions de Santé. Vous pouvez le consulter dans son intégralité. En résumé, il est composé de trente-six propositions réparties en cinq chapitres.

Faciliter la parentalité de façon concrète

« Dans un contexte où les déserts médicaux se font de plus en plus importants, un accompagnement à la parentalité, à la fois administratif et financier, est nécessaire. Il faut supprimer l’idée et le fait que l’arrivée d’un enfant en libéral est compliquée, pour favoriser l’installation de nos jeunes confrères », notent les auteurs du programme. Et font acte de suggestions concrètes. Parmi lesquelles la création « d’un guichet unique regroupant l’ensemble des démarches ad hoc avec un portail numérique permettant le suivi de son dossier. " Ainsi que la création d’un pool de remplaçants unique, régulé par les URPS permettant de remplacer au pied levé les médecins libéraux lors de leur congé maternité ou en cas de grossesse pathologique. Par ailleurs, Jeunes Médecins propose d’allonger la durée du congé paternité/deuxième parent à un mois, comme pour les salariés. Et souhaite que les médecins libéraux aient accès à des tarifs de crèches identiques aux salariés pour les crèches privées, et prioriser les enfants des médecins libéraux pour les places en crèches municipales, afin d’assurer la continuité des soins, comme lors de la crise Covid.

Incubateurs d’installation, accompagnement et aides financières

Parce qu’on ne s’installe plus aujourd’hui de la même façon qu’il y a 20 ou 30 ans, Jeunes médecins souhaite s’inspirer, entre autres, des « hackathons de l’installation », créés vers 2015 à l’initiative du SNJMG et qui ont regroupés une fois par trimestre dans la même salle les différentes professionnels de santé souhaitant s’installer, les équipes de la Ville de Paris, de l’ARS IDF, du Conseil de l’Ordre, et des intervenants divers selon le thème de la soirée (avocat, comptable, assureur ...). Jeunes Médecins propose ainsi que l’URPS accueille en son sein le premier « incubateur d’installation. Avec le financement d’un chargé de projet autour de l’animation de rencontres et de sessions de formation pour l’installation. La tenue de rencontres régulières entre les porteurs de projet et les représentants de l’écosystème de l’installation.

Pandémie Covid 19, couverture santé et exercice libéral

« La majorité des médecins libéraux ignorent qu’ils ne sont pas automatiquement couverts par la sécurité sociale en cas de maladie professionnelle et cette aberration a été révélée par la Covid », relève Jeunes Médecins. La couverture santé des libéraux nécessite vraiment d’être améliorée, en effet un médecin libéral sans revenus dû à la maladie, peut se retrouver rapidement dans une précarité financière sachant qu’il persiste les frais fixes professionnels s’ajoutant aux frais personnels ». Parmi les solutions avancées, le syndicat préconise de poser les bases d’un protocole organisationnel de l’offre de soins libérale pour les cas d’urgence sanitaire. Et, en matière d’accident du travail et de maladies professionnelles, que les médecins bénéficient d’un « délai de carence de trois jours pour les indemnités journalières en cas d’arrêt maladie identique à celui des salariés ».

Prévention des risques psychosociaux

Prendre en charge le burnout chez un médecin c’est lui permettre de se soigner, lui permettre de ne pas rester seul et créer surtout des interfaces pour lui permettre de ne pas tomber dans addictions, risques psychosociaux et succomber au risque suicidaire - celui-ci étant 2 à 3 fois supérieur à celui de la population générale. Jeunes Médecins souhaite ainsi créer une cellule d’aide psychologique au sein des URPS, d’un accès facile pour tous les médecins libéraux. Ainsi que la création d’une entité spécifique pour « accompagner et soutenir le médecin dans ses démarches administratives et la connaissance de sa protection sociale ».

E-santé et réputation numérique

Aujourd'hui, les médecins libéraux installés sont automatiquement référencés sur Google, sans accord préalable de leur part, une fiche Google est ainsi créée. Sur cette fiche n’importe qui peut laisser un avis et noter le médecin de manière anonyme.
Il a été observé des commentaires diffamatoires, des attaques personnelles, des atteintes au secret médical. Et devant cette situation les médecins libéraux sont démunis devant le peu d’alternatives de défense. Jeunes Médecins souhaite que les URPS, avec le soutien de l’Ordre des médecins engagent « un recours pour inciter Google à interdire le référencement systématique des médecins sans leur accord et interdire les avis en ligne sur les médecins ». Enfin, parce que le développement de l’e-santé est un objectif, cette dernière doit être plus attractive. Jeunes Médecins propose ainsi de majorer la facturation de la télé-expertise au même tarif qu’une consultation et « d’animer des clubs utilisateurs d’outils e-santé au sein des URPS, pour favoriser la transformation numérique confraternelle ».


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