Revue de presse - Semaine 45
du 3 novembre au 10 novembre
11/11/2023
A retenir de la semaine :
1) Pérennisation de la majoration des gardes pour les internes en médecine, alors qu'ils en étaient les derniers exclus. Pour rappel, la garde de nuit après majoration est payée 231,33 € bruts en semaine et 253,07€ bruts le week-end ou les jours fériés
2) Débat sur le projet de loi Immigration : le Sénat a transformé l’AME en Aide médicale d’urgence. Rappel : l’AME a été créée en 2000 par le gouvernement Jospin, avec un coût estimé pour 2023 à 1,14Md (+12,5% à 2022). Toutefois, le dispositif sera probablement réinstauré par l’Assemblée nationale. L'article 7 prévoit une carte de séjour pluriannuelle portant la mention “talent-professions médicales et de la pharmacie".
3) Jeunes Medecins met en demeure le CH de Saint-Nazaire et le CHU de Rennes, sollicités il y a plus de deux mois, par le biais de nos adhérents médecins qui exercent dans ces établissements, pour obtenir la création d’une adresse de messagerie syndicale.
____ Au fil de la semaine ⬇️
🔸3 novembre (Egora) > d’abord exclus des mesures de pérennisation de la revalorisation de 50% de l’indemnité de garde de nuit annoncées par Elisabeth Borne, les internes en médecine seront finalement inclus dans les bénéficiaires à compter du 1er janvier 2024. Une "victoire" pour Jeunes Médecins, et les autres syndicats d’internes, qui se sont battus auprès du ministère de la Santé.
🔸4 novembre (CP) > le Haut Conseil de la Santé Publique (HSCP) a rendu son avis sur la Stratégie Nationale de Santé (SNS) 2023-2033. Le HSCP salue les 3 grands objectifs (prévention, accès aux soins, adaptation aux changements climatiques et écologiques et aux crises. Il propose un pilotage à 10 ans, une meilleure articulation de la SNS avec les plans et feuilles de route et des priorités sur la durée.
🔸4 novembre (Le Parisien) > Pourquoi les "rebouteux" gagnent du terrain ? Ces professionnels sont de plus en plus nombreux, pour cause de défiance à l’égard de la médecine traditionnelle et l’aggravation de la désertification médicale. La demande est forte et « il y a un marché à prendre » pour des professions qui ne sont reconnues ni sur un plan scientifique, ni par la médecine conventionnelle, ni par l’Etat qui ne délivre aucun diplôme officiel.
🔸6 novembre (Le Figaro) > 2 ans après son lancement Mon espace santé encore en phase de décollage avec 9,5 millions de français qui ont activé leur « coffre-fort numérique » de santé et y ont déposé 150 millions de documents.
🔸6 novembre (Les Echos) > « La France veut rattraper son retard sur les applications santé », notamment sur l’Allemagne et les USA, avec le lancement par France Biotech d’une plateforme dédiée à l’essor de cette filière. Il faut noter la mise en place par décret d’application de la LFSS pour 2022 du dispositif Pecan (« Prise en charge anticipée des dispositifs médicaux numériques ») qui permet aux industriels ayant développé un DTx de bénéficier pendant 1 an d’un remboursement forfaitaire par l’Assurance maladie sur la base d’études quasi finalisées avant dépôt d’un dossier complet de droit commun.
🔸7 novembre (Le Figaro) > privées de la manne de la Covid, les pharmacies accusent le coup, avec une accélération des fermetures. Pour Philippe Besset, président de la FSPF, « nous allons finir avec 300 pharmacies en moins contre 200 en moyenne les années précédentes ». Pour rappel : 21 791 officines en 2018, 20 926 en 2022 et 20 600 prévues fin 2023.
🔸8 novembre (Quotidien du Médecin) > sur 102 000 réponses sur les résultats 2022 des libéraux, la CARMF note une baisse de 3,9% soit 8,7% en tenant compte de l’inflation.
🔸8 novembre (L’Humanité) > par 200 voix pour et 136 contre, les sénateurs se sont prononcés pour la suppression du dispositif, réservé aux sans-papiers, à l’occasion de l’examen du projet de loi « immigration ». Le Sénat lui a substitué une « aide médicale d’urgence ». Cette suppression pourra toutefois encore être retoquée lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale à partir du 11 novembre.
Jeunes Médecins s’oppose fermement à la suppression de l’AME. Santé et politique migratoire doivent rester deux entités totalement imperméables. La déontologie médicale prévaut sur tout. Supprimer l’AME revient à renier la Stratégie nationale de prévention en santé. Développement des pathologies, prise en charge de stades plus évolués et de forme plus graves, notamment les maladies contagieuses : attendre c’est prendre des risques pour toute la population !
🔸8 novembre (L’Opinion) > querelle féroce entre l’Ordre des vétérinaires et les cliniques, après l’avis du Conseil d’Etat du 10 juillet 2023 qui a mis hors du droit les grands réseaux de cliniques vétérinaires qui emploient 3 000 des 19 000 vétérinaires français. L’Etat a nommé un conseiller d’Etat honoraire, Yves Doutriaux pour écrire la doctrine avant fin décembre.
🔸8 novembre (CP) > Jeunes Medecins met en demeure le CH de Saint-Nazaire et le CHU de Rennes, sollicités il y a plus de deux mois, par le biais de nos adhérents médecins qui exercent dans ces établissements, pour obtenir la création d’une adresse de messagerie syndicale. Il est regrettable que le silence des établissements fasse obstacle à la mise en œuvre de ce droit syndical, protégé par la réglementation et permettant d’adresser des communiqués aux praticiens de l’établissement, pour les informer des réformes législatives et réglementaires adoptées ou à venir, des droits liés à leur statut, du compte-rendu des instances locales et nationales dans lesquelles nous siégeons, ou encore des mouvements et préavis de grève que nous déposons. C’est un outil de transparence et de pédagogie de l’action syndicale, qui participe à la pluralité de l’information donnée aux médecins. Nous avons saisi la Direction générale de l’offre de soins rattachée au ministère de la Santé et de la Prévention afin d'obtenir son aide pour faire respecter la réglementation sur ce point. Nous nous réservons la possibilité de saisir les juridictions si la situation n'évolue pas.
🔸8 novembre (Concours Pluripro) > la CPTS Atlantique Nord Loire a décidé de former des médecins généralistes volontaires à la dermatologie. Depuis octobre 2022, 26 médecins ont été formés et 12 dermatoscopes ont été offerts à des professionnels souhaitant mettre en place une consultation dédiée. Ces appareils permettent d’agrandir dix fois la lésion cutanée et peuvent aussi être reliés à un téléphone portable afin de prendre une photo et de l’envoyer à un dermatologue du CHU de Nantes en cas de doute.
🔸10 novembre (CP) > Jeunes Médecins condamne la fresque antisémite sur un mur de l’hôpital Bichat (AP/HP).
🔸10 novembre (Les Echos) > pour Cécile Philippe, présidente de l’Institut Molinari, la téléconsultation (TC) en ligne de mire de l’Assurance-maladie, avec des mesures de contrôle sur le volume d’activité des médecins en TC (20%) et récemment la nécessité d’un agrément pour les sociétés de TC salariant des médecins. Pour Cécile Philippe, s’il y a bien un effet inflationniste, ce n’est pas entre TC et arrêts maladie mais entre arrêts maladie et Covid.
🔸10 novembre (Le Monde) > Un œil complet greffé pour la première fois : la première double transplantation partielle du visage et d’un œil entier a eu lieu le 27 mai à l’hôpital universitaire de New York Langone (NYU), aux Etats-Unis.
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