Portrait du nouveau DG de la Cnam et de l’Uncam qui a pris ses fonctions le 17 août.

CV de premier de cordée pour le nouveau directeur général de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam) et de l’Union nationale des caisses d’Assurance Maladie (Uncam) originaire de Cherbourg : HEC, DEA de droit public, ENA, Inspection générale des Affaires sociales (Igas), cabinets ministériels et de la présidence de la République… Thomas Fatome, 45 ans, marié et père de trois enfants est clairement un homme de dossiers.

Grand bosseur au profil « techno »

Un « techno », comme on dit dans le jargon. Qui, depuis une quinzaine d’années, s’est fait une spécialité des sujets relatifs à la santé et à la sécurité sociale. Cette expérience débute véritablement à l’occasion de la réforme de l’Assurance Maladie de 2004. Période à laquelle Thomas Fatome est conseiller technique au cabinet du tandem ministériel en charge de la Santé et de l’Assurance Maladie, Philippe Douste-Blazy et Xavier Bertrand. Il doit, rapidement, mettre les mains dans le cambouis : préparation des argumentaires pour le pouvoir exécutif à l’occasion des discussions parlementaires sur le projet de loi (près de 8000 amendements avaient à l’époque été déposés contre le texte), nuits passées sur les bancs de l’Assemblée nationale lors de séances houleuses. L’homme découvre à cette occasion le débat parlementaire de l’intérieur et sa dimension humaine.
Et, de son propre aveu, y prend goût.

Père médecin généraliste

Une manière aussi de rompre avec l’image de « technocrate à sang froid » qui colle habituellement à la peau des énarques ? Car Thomas Fatome ne connaît pas l’univers de la médecine qu’au travers de dossiers techniques. Il est aussi tombé dedans quand il était petit, puisque son père est médecin généraliste. Tandis que sur un volet plus personnel, celui des loisirs, le nouveau patron de la Cnam avoue être un grand amateur de séries télé (Tchernobyl, The Crown…). Pas sûr que ses nouvelles fonctions lui en laissent le temps.

Objectif 2021

Son prédécesseur Nicolas Revel, au profil similaire, avait réussi à relancer la vie conventionnelle durant ses six ans passés à la tête de la Cnam. Preuve qu’un énarque peut aussi (parfois) avoir le sens du dialogue avec les syndicats des professionnels de santé. Cela sera-t-il aussi le cas du nouveau patron de la Cnam et de l’Uncam ? Réponse en 2021, année où l’actuelle convention médicale arrive à son terme.
Une certitude demeure cependant, Thomas Fatome connaît bien la maison. Entre 2005 et 2008, il a été directeur de cabinet du directeur général de la Cnamts de l’époque, Frédéric Van Roekeghem.


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