Pour un régime unique de gardes sur place et/ou en télétravail
07/03/2024
Alors que le régime actuel est déjà une « usine à gaz », la DGOS propose une nouvelle organisation encore plus complexe qui se déclinerait en quatre niveaux d'indemnisation :
> le niveau 1 concerne une astreinte très rarement déplacée et très peu sollicitée
> le niveau 2 concerne une astreinte peu déplacée et très sollicitée par téléphone ou avec un exercice en télémédecine
> le niveau 3 concerne une astreinte souvent déplacée
> le niveau 4 concerne une astreinte avec une activité en lien avec le fonctionnement d’un bloc opératoire.
Dans cette nouvelle organisation il sera difficile, d’une part, de définir a priori précisément le niveau des astreintes (à la discrétion des établissements), d’autre part, de calculer aisément la rémunération globale des astreintes effectuées dans le mois (certaines ayant été déplacées alors qu’elles relèvent du niveau 1 d’autres ayant été sollicitées mais non déplacées alors qu’elles relèvent du niveau 3, etc.).
Plutôt que de revoir à la hausse les montants des astreintes, sans toucher à un système dont la lisibilité est critiquée par les médecins, Jeunes Médecins a questionné ses adhérents en proposant d’abandonner le régime des astreintes tel que nous le connaissons, pour le remplacer par un régime unique de gardes sur place et/ou en télétravail.
Les astreintes sont aujourd’hui moins rémunérées que les gardes alors qu’elles peuvent être très contraignantes même en l’absence de déplacements et elles assurent une moins bonne prise en compte du temps de travail avec un risque non négligeable d’atteinte au repos de sécurité (qui varie également en fonction de l’état des vacances de postes dans les services). Cette enquête interne lancée auprès des adhérents de Jeunes Médecins montre que 80,2% des jeunes médecins souhaitent que le régime des astreintes soit remplacé par un régime unique de gardes sur place et/ou en télétravail (contre 19,8% qui souhaitent conserver le régime actuel). Nos répondants sont principalement des PH (61,2%) et des praticiens non titulaires (AS, PC) (27,2%), exercent 33 spécialités différentes et sont issus 46 départements.
Les pouvoirs publics parlent régulièrement de « choc » de simplification et/ou d’attractivité ; le régime des astreintes hospitalières en a véritablement besoin !
Crédits photo : Stefan Schweihofer sur Pixabay
Pas encore adhérent ?
- > Faites-vous entendre et participez au renouveau de la profession
- > Profitez des offres et des avantages réservés aux adhérents
- > Participez aux événements dans votre région