Les négociations conventionnelles autour de l’avenant 9 ont débuté jeudi dernier. De l’avis du Dr Azérad, participant pour Jeunes Médecins, il s’agit d’un premier tour d’observation.

Jeudi 17 septembre 2020, début d’après-midi. Une salle de réunion dans les locaux de la direction de l’Assurance Maladie. Les parties prenantes à la négociation font, pour certains, connaissance. Car il s’agit bien d’une année particulière : il y a un nouveau directeur général de la CNAM (Thomas Fatome, voir notre portrait), les syndicats vont préparer leurs élections professionnelles 2021…

« L’ambiance de rencontre était plutôt bonne. Après tout, nous partageons tous le même amour du métier », explique le Dr David Azérad, représentant de Jeunes Médecins pour ce premier rendez-vous des négociations conventionnelles. L’objet de la réunion ? Caler les sujets et aborder le premier d’entre eux. Le service d’accès aux soins programmés. Et rapidement, les représentants syndicaux déchantent. Il n’y a pas (encore) d’enveloppe à négocier. Le DG de la Cnam n’a pas connaissance d’un montant spécifique dans sa lettre de cadrage. Le ministre de la Santé avait en effet publiquement prévenu : s’il y aura bien de l’argent pour investir sur la médecine de ville, « l’enveloppe n’est pas arrêtée car la négociation doit d’abord porter sur le fond ».

Un bât qui blesse

Et c’est bien là que le bât blesse. Surtout après les moyens attribués cet été à nos confrères du secteur hospitalier dans le cadre du Ségur de la Santé après la première phase de la crise du coronavirus. Difficile en effet de croire à une volonté de reconnaissance de la médecine libérale sans moyens financiers dévolus. « Notre profession assume déjà beaucoup de missions de santé publique. On nous demande d’en assurer davantage avec de moins en moins de moyens et avec des contraintes administratives qui vont croissant. On a un peu l’impression de naviguer à vue », développe David Azérad. « Mais il ne s’agissait que d’une première réunion, même si je l’ai trouvé assez décevante ». Qui aura malgré tout servi de galop d’essai.

Son menu ? Le service d’accès aux soins non programmés, donc, qui aurait pour objet de garantir aux patients un rendez-vous rapide aux cabinets de médecine libérale. Le (re)développement de la visite à domicile. Et celui de la télémédecine. C’est d’ailleurs la e-santé qui sera le thème inscrit à l’agenda de la prochaine réunion des partenaires conventionnels prévue à la fin du mois. Une réunion que Jeunes Médecins attend de pied ferme. Rendez-vous pour notre compte-rendu le mois prochain !


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