Les négociations conventionnelles - des discussions entre les syndicats de médecins libéraux et l'Assurance Maladie - sont en cours depuis plusieurs mois et devraient aboutir dans quelques jours.

Jeunes Médecins participe à ces négociations comme observateur. Si ce statut ne nous permet pas de signer la convention à l'issue des négo' (dans le système actuel, la voix des "jeunes" générations de médecins n'a pas beaucoup d'importance, et c'est regrettable), il nous permet de défendre les propositions de nos adhérents jusqu'au bout !

À la dernière séance de négociations en multilatérale, l'Assurance Maladie a notamment proposé de fixer le tarif de la consultation MG à 30 euros en secteur 1, un niveau encore en-dessous de celui de l'inflation qui pèse fortement sur les cabinets médicaux, et sous un tas de conditions (objectifs en tout genre pour faire plus travailler les médecins, "plus" n'étant pas "mieux" pour les patients !)

Les propositions sont consultables ici .

En réaction, certains syndicats appellent au déconventionnement (UFML-S et FMF) tandis que d'autres rejettent cette solution et prônent une ouverture de l’OPTAM à tous (CSMF). Nous pensons que le déconventionnement signerait une rupture avec le système solidaire tel qu’il existe aujourd’hui et une ouverture complète de l’OPTAM (dont nous avons encore récemment mis en exergue les défauts) fait peser à terme un risque sur le maintien du secteur 2.

Pour Jeunes Médecins, l'alternative pour sortir de cette impasse est d'obtenir l'accès au secteur 2 pour tous.

Nous avons demandé l'avis de nos adhérents. Il ressort de notre sondage interne que :
🔹 74,2% des jeunes médecins sont favorables au secteur 2 pour tous
🔹 9,7% des jeunes médecins sont favorables au déconventionnement
🔹 16,1% des jeunes médecins sont favorables à l'OPTAM pour tous

Nos répondants sont
🔹 issus de 21 départements différents
🔹 60% sont installés en secteur 1
🔹 41 % sont médecins généralistes

L'Assurance Maladie a un vrai choix de société à faire : en ne soutenant pas fortement le secteur 1, elle tire un trait sur la médecine libérale telle que nous la connaissons. Si nous voulons que des médecins continuent à s'installer et exercer, la majorité de nos adhérents pensent qu'ils doivent pouvoir prétendre au secteur 2 pour tous !


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