Les praticiens à diplôme hors Union européenne manifestent

Les praticiens à diplôme hors Union européenne manifestent

“Notre situation est intolérable”

Le syndicat national des praticiens à diplôme hors Union européenne a manifesté le 15 novembre pour demander la clarification de leur statut.

“Jusqu’à quand va durer cette injustice ? Cette situation est intolérable”, s’insurge Mohand Said Benoufella, membre du syndicat national des praticiens à diplôme hors Union européenne (SNPADHUE). Voilà un an que le syndicat interpelle la ministre de la Santé sur la précarité professionnelle que vivent ces plus de 4 000 médecins. Le 15 novembre, ses membres ont décidé d’organiser une manifestation devant le ministère de la santé.



Il y avait urgence, car les PADHUE étaient menacés de ne plus pouvoir exercer à partir du 31 décembre 2018, le délai supplémentaire accordé à ces professionnels pour obtenir leur autorisation d'exercice devant prendre fin.

“Finalement, on nous propose de nous maintenir sur ces postes précaires encore deux années, jusqu’au 31 décembre 2020”, explique à Jeunes Médecins Mohand Said Benoufella, praticien attaché associé en chirurgie viscérale en Seine-et-Marne. “Nous sommes des bouche-trous : on est assez bons pour être recrutés, faire des gardes, assurer la continuité des soins, mais quand il s’agit de nous régulariser, on nous renvoie à un concours avec très peu de postes à la clé. Certaines années certaines spécialités ne sont même pas ouvertes !”

Des contrats précaires et des petits salaires


L’amendement repoussant la date-butoir ne concerne que les PADHUE arrivés avant août 2010. Depuis cette date, il n’est normalement plus possible de recruter des PADHUE. Mais le syndicat estime à près de 3 000 les PADHUE recrutés par les hôpitaux en manque de personnel après 2010, grâce à des dérogations, et sous des statuts variés (FFI, assistants, praticiens attachés, contractuels, etc.). Des contrats précaires, assortis de salaires bien en deçà de ceux de leurs collègues.

Pour ces praticiens-là, aucune esquisse de solution n’est proposée. Le syndicat a pourtant suggéré plusieurs propositions pour mettre fin au “calvaire” et à l’“exploitation” des PADHUE. Mohand Said Benoufella les détaille :
“Nous proposons qu’ils soient recrutés par dérogation de l’ARS sans critères d’ancienneté. Après trois ans d’exercice, ils passeraient un examen puis se présenteraient devant une commission qui donnerait son avis définitif sur l’octroi de l’autorisation d’exercice dans la spécialité concernée, Nos propositions sont conformes à ce qui se fait chez nos voisins européens.”

Une dizaine de syndicats de praticiens hospitaliers, dont Jeunes Médecins, soutient leur lutte.

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