Comment se fabriquent les "serious games" à destination des professionnels de santé ? Jeunes Médecins est allé poser la question au directeur du studio de production Medusims.

C’est au cœur de Paris, rue de Turbigo, que les 15 salariés de Medusims pianotent sur les claviers de leurs ordinateurs. Ici qu’ils fabriquent des jeux vidéos dits sérieux à destination des professionnels de santé, des "serious games". “Mais nous, on préfère parler de simulateurs médicaux numériques”, prévient le directeur général de l’entreprise, Franck Amalric.

Le plus réaliste possible

De fait, les productions de Medusims n’ont rien de ludique. 3D-SC1 permet de répéter les procédures utilisées dans le sauvetage au combat. Perinatsims, de s’entraîner à la prise en charge de situations périnatales à haut risque, telles que l’hémorragie de la délivrance. Et Traumasims, développé peu de temps après les attentats du 13 novembre 2015, de s’entraîner à la prise en charge d’un afflux massif de victimes.



“Le tout dans un environnement interactif et le plus réaliste possible, d’où l’importance de se rendre sur place et de filmer ou de prendre des photos”, souligne Franck Amalric. Les instruments médicaux, surtout, sont scrupuleusement détaillés par son équipe. “L’Armée de terre nous a par exemple fourni un exemplaire de sa trousse de secours qui nous a été très utile.”



Le développement d’un simulateur comme Traumasims, qui propose 48 cas cliniques, plusieurs scénarios et différents niveaux de difficulté, représente des mois de travail. Il s’effectue en concertation avec un comité scientifique composé d’experts, “tous extérieurs” à l’entreprise et “renommés dans leur domaine”.

Au générique de Traumasims, figurent par exemple Pierre Carli, chef de service du SAMU de Paris, Alain Puidupin, médecin-chef des Armées, et Jean-Pierre Tourtier, médecin-chef de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.



Vous pouvez télécharger une version gratuite du simulateur ici.

Crédit photos : Medusims