Le déconfinement progressif par tranche d’âge serait la meilleure solution pour maîtriser l’épidémie

Le déconfinement progressif par tranche d’âge serait la meilleure solution pour maîtriser l’épidémie

Jeunes Médecins a eu accès en avant-première à une étude de Public Health Expertise, en cours de soumission dans The Lancet.

[TRIBUNE] Jeunes Médecins a eu accès à une étude de l’organisme de modélisation Public Health Expertise sur le Covid-19, qui est en cours de soumission dans la revue The Lancet. Selon ces travaux, le déconfinement progressif par tranche d’âge apparaît comme la meilleure solution pour maîtriser au mieux l’épidémie.

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Par Martin Blachier, médecin de santé publique et CEO de Public Health Expertise

“Notre question c’est ‘’quand et comment pouvons nous sortir de ce confinement?’”, pose Martin Blachier. Avec son équipe spécialisée en modélisation des maladies, il a passé 15 jours “d’arrache pied” à produire un modèle de microsimulation concernant le Covid-19.

“La spécificité de notre travail, c’est que nous modèlisons chaque personne selon son âge, son terrain, son lieu d’habitation, sa matrice de contacts, son risque de détresse respiratoire”, expose-t-il. “Nous pouvons également décider d’une stratégie différente pour chaque type de personne”.

"Un déconfinement dès le 15 avril pour les personnes de moins de 65 ans"


D’après leur modélisation, l’équipe a conclu que le meilleur scénario de sortie serait “un déconfinement assez rapidement, dès le 15 avril, pour les personnes de moins de 65 ans”, rapporte Martin Blachier. Il détaille: “Une fois passé le premier pic épidémiologique, ces gens s’immunisent, tandis que les plus fragiles restent strictement à domicile. Une fois qu’on a passé trois mois, les plus jeunes se seront immunisés. Les personnes âgées de plus de 65 ans pourront alors sortir, puisqu’elles seront en contact avec une population immunisée. L’épidémie s'arrêtera quand le virus ne pourra plus circuler car le taux d’immunisation aura atteint 70%. Cette stratégie assure que les lits de réanimation ne soient pas saturés et divise la mortalité totale de l’épidémie par 7 par rapport à un déconfinement groupé.”



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