Intérim médical : quand le ministère continue à dégrader l’offre de soins

Intérim médical : quand le ministère continue à dégrader l’offre de soins

Les organisations syndicales représentatives ont été conviées par la Direction Générale de l’Offre de Soins à une réunion sur l’intérim ce mardi 18 mars.

Objectif : faire des propositions sur les décrets d’application de la Loi Valletoux.

L’un de ces décrets doit notamment porter sur l’interdiction de l’intérim en début de carrière dans les établissements de santé, les établissements médico-sociaux et les laboratoires de biologie médicale à compter du 1er avril 2024 (art. 29) et c’est un décret qui va fixer la durée minimale d’exercice professionnel hors intérim. Il fixera également les sanctions applicables en cas de manquement à cette interdiction.

Et c’est sur ce décret que Jeunes Médecins était appelé à faire des propositions pendant cette réunion, notamment concernant la fixation de la durée minimale d’exercice.

Cette réunion n’avait en réalité pour autre but que d’entériner le décret et non à recueillir notre avis. D’ailleurs la DGOS, malgré l’opposition de Jeunes Médecins à ce texte, a indiqué qu’elle entendait nos remarques, mais que cela n’empêcherait ni les « travaux » ni le décret de paraître dans les prochains mois. Dont acte !

Il ne faut pas oublier qu’il y a eu un plafonnement de l’intérim avec la Loi Rist ayant abouti à une explosion du recours à des praticiens contractuels motif 2. Pourquoi ajouter d’autres restrictions alors que l’intérim peut permettre à de jeunes médecins de savoir si le service dans lequel ils font de l’intérim leur convient et répond à leurs attentes ?

Dans le même temps, aucune solution n’a été proposée pour nombre de praticiens hospitaliers qui ont perdu 4 ans d’ancienneté à la suite du Ségur, ou encore aux praticiens à diplômes hors union européenne qui restent une main d’œuvre peu coûteuse.

La Loi Valletoux est une mauvaise solution à un vrai problème ! L’hôpital public va continuer à se vider, il n’y aura bientôt plus de médecins pour maintenir les services d’urgence et de psychiatrie.

Jeunes Médecins aura pourtant alerter les pouvoirs publics à maintes reprises et fera part de son opposition à cette mesure sur l’intérim lors de son rendez-vous avec le ministre délégué à la Santé , le 11 avril prochain.

Crédit photo : Parentingupstream via Pixabay

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