E-réputation des médecins : l'Etat peut-il faire quelque chose?

E-réputation des médecins : l'Etat peut-il faire quelque chose?

Agnès Buzyn affirme lutter contre "l’arbitraire des réseaux sociaux"

Interrogée sur l’inquiétude des médecins face aux réseaux et aux sites permettant de les noter, la ministre de la Santé préfère souligner la nécessité d’une évaluation robuste des hôpitaux.

Des étoiles, des commentaires, des tweets désobligeants… Que faire face aux réseaux sociaux et aux systèmes de notation des médecins qui se développent en ligne ?



“C’est exactement contre ça que je lutte”, a répondu la ministre Agnès Buzyn à Jeunes Médecins lors des Contrepoints de la santé du 11 décembre. Mais dans les faits, il s’avère compliqué de lutter contre les réseaux sociaux et les sites proposant de noter les professionnels de santé. Et la ministre a préféré élargir la question de la notation individuelle des professionnels de santé à celle des parcours de soin.
“Quand [au ministère] on veut faire de l’incitation à la qualité, qu’on veut évaluer les parcours de soin, c’est justement qu’on veut éviter ce côté arbitraire “j’aime bien mon médecin ou je ne l’aime pas” et avoir des qualités robustes, scientifiques [...]. C’est typiquement le rôle de la Haute autorité de santé que de définir des parcours de qualité.”

Des notations - basées sur “des indicateurs très précis” et des “recueils de ressenti des malades” dixit Agnès Buzyn - qui sont encore trop peu accessibles aux patients. En juin dernier, le Conseil d'État a d’ailleurs préconisé dans un rapport un “enrichissement de l'information délivrée au public par les professionnels de santé”.

“La transparence est indispensable” pour les citoyens


“La transparence est indispensable”, affirme de son côté la ministre. “Il y a un site, Scope Santé, qui permet à tous les citoyens de regarder les notes de leur hôpitaux sur les différentes filières, le ressenti des malades, etc. C’est encore insuffisamment connu. [...] Nous manquons d’un site internet commun à la santé, que tous les Français connaîtraient, pour qu’ils puissent accéder à des infos fiables.”

Et d’assurer que le ministère est en “en train de travailler” à la création de ce portail commun, qui réunirait des sites comme Ameli, Scope Santé et sante.fr.

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